Les Vétérinaires, la dernière ligne de défense de l’homéopathie
Dans une récente tribune des Echos , nous pouvons lire la phrase suivante: “mais pourquoi les vétérinaires emploient-ils l’homéopathie ? S’agit-il d’un placebo animal ?”. Voilà où nous en sommes arrivés grâce au travail continuel de confrères tenants d’une pratique ubuesque et dépassée. Notre profession est devenu un argument publicitaire pour les défenseurs de l’homéopathie.
Dans la même veine, alors que notre gouvernement se pose encore la question de suivre ou non les recommandations de l’HAS, notre confrère député se fend d’un tweet difficilement qualifiable tellement il discrédite publiquement notre diplôme.
Je n’ai rien à ajouter ou à retirer à ce texte humble, humain et humoristique d’une consœur #vétérinaire sur l’#homeopathie : « Si je me rends compte qu’en sautant à cloche-pied autour de la table je guéris les métrites, alors je sauterai à cloche-pied autour de la table. »
Il faut que cela cesse. Il n’est plus possible de servir de caution au grand n’importe quoi scientifique, cela en devient ridicule et nous place dans une situation embarrassante vis à vis de la communauté médicale auprès de laquelle nous essayons d’obtenir une place.
Non, non, non, les animaux ne sont pas guéris grâce aux granules homéopathiques. Oui, ils sont sensibles aux effets contextuels. Toutes les instances vétérinaires doivent le marteler aujourd’hui avec fermeté. Il n’y aura aucun déshonneur d’être en phase avec les plus grands organismes scientifiques nationaux et mondiaux. Si une partie de la population se trompe en défendant un système de soins digne des plus grands romans de science fiction, nous devons prendre nos responsabilités et accepter d’informer nos clients à la hauteur de la qualité de nos études.
L’enjeu est aujourd’hui majeur, espérons que nos représentants ordinaux sauront en prendre la pleine mesure.
Crédits photo : CharlèneChtl , CC-BY-SA-3.0