Confinement des animaux : quelques précisions

Par zeteditor

Le 18 mars 2019, l’ensemble des enseignants en médecine préventive des 4 écoles vétérinaires françaises et un groupe de travail de l’Association Française des Vétérinaires pour Animaux de Compagnie (AFVAC) ont recommandé à l’ensemble des vétérinaires, au vu de la situation de l’épidémie de COVID-19, de suspendre toute vaccination (y compris primo-vaccination) des animaux de compagnie. Le Conseil National de l’Ordre des Vétérinaires a validé et relayé cette consigne dès le lendemain matin. Cette recommandation propose le confinement des animaux le plus possible.

Nous pensons que ce conseil doit être expliqué au grand public : il ne s’agit en aucun cas d’une mesure pour diminuer le risque de transmission du SARS-CoV2 par les animaux domestiques. Nous vous rappelons que les animaux ne peuvent pas contracter la maladie ou la transmettre sauf comme vecteur passifs s’ils ont été touchés par un malade humain contaminant. Mais si nous ne vaccinons plus les jeunes animaux, si nous n’effectuons plus les rappels sur les chiens plus âgés, alors ceux-ci ne seront pas/plus protégés contre certaines maladies endémiques : par exemple parvovirose et leptospirose chez le chien, typhus chez le chat. Ce sont des maladies potentiellement mortelles pour les chiens et les chats, pour lesquelles la vaccination reste la meilleure des protections. Certaines de ces maladies ne se contractent que par contact direct entre animaux mais d’autres peuvent être ramenées par nos chaussures par exemple.

Il est donc conseillé de confiner en priorité les animaux à risques, c’est à dire les animaux non vaccinés ou qui ne le sont plus correctement (et si c’est possible les autres, ceux qui sont correctement vaccinés, car ils peuvent servir de vecteurs de certaines maladies animales) et de faire en sorte que les animaux n’aient pas accès aux chaussures. Cela plus le lavage des mains recommandé dans le cadre de la gestion de l’épidémie humaine devrait permettre d’éviter de contaminer vos animaux domestiques et de les protéger contre les principales maladies infectieuses dangereuses pour eux.

Biblio :

https://www.anses.fr/fr/system/files/SABA2020SA0037-1.pdf