Les arguments douteux : n°3, la tolérance et la liberté
En décembre 1999, Laurent Puech rédigeait un article dans le numéro 240 de science et pseudosciences, sur une liste de 13 arguments régulièrement utilisés par les adeptes des pseudosciences pour justifier leur croyance et le rejet des arguments de leurs détracteurs. Nous allons reprendre son travail et l’adapter aux pseudo-médecines, en particulier dans le monde vétérinaire, et compléter la liste d’arguments. dans une série de courts billets.
« Comment tu peux remettre en cause ma liberté d’exercice ? Tu es vraiment intolérant ! » Lorsque le sceptique questionne les pratiques d’un pseudo-médecin, il doit s’attendre à ce genre d’argument.
Cet argument est souvent très proche de l’argument de l’absence de croyance (Argument douteux n°2).
Le pseudo-médecin accuse le sceptique d’être intolérant et de vouloir porter atteinte à sa liberté.
La tolérance concerne de nombreux domaines, la politique, la religion, la vie en société… mais en aucun cas la science et la médecine.
Le fait de questionner une pratique, ce n’est pas vouloir l’interdire ni d’empêcher a priori son utilisation. Ce n’est pas, non plus, empêcher les autres de s’exprimer ; au contraire, c’est leur demander d’apporter des arguments solides.
Il est par contre inacceptable d’utiliser de faux arguments scientifiques et de se prévaloir de son titre de vétérinaire pour pratiquer des techniques non validées et non enseignées dans les écoles et universités. La liberté d’exercice, en tant qu’exercice réglementé, doit s’arrêter aux limites de son diplôme.